• Depuis les années 60, les écoles finlandaises et danoises ont rencontré le problème d'un manque de locaux. Les enseignants se sont donc adaptés et ont commencé à donner cours dehors. Au fur et à mesure, ils se sont rendus compte des bienfaits que l'extérieur avaient sur les enfants et leurs apprentissages. En Belgique, cette méthode commence à prendre du sens depuis seulement les années 90. 

    Mais avant de présenter ces différents bienfaits, il faut se demander ce que signifie "Ecole du Dehors" ? Se rendre à l'extérieur avec les enfants a pour but de remettre les enfants au contact de la nature. L'homme n'est pas externe à la nature MAIS il y vit, il en fait partie. C'est vers cette réalité que l'école du dehors tente de faire comprendre. Elle essaye également de rétablir une conscience écologique chez les personnes. Elle n'a pas la prétention d'y parvenir mais elle apporte des réalisations faisables avec les plus jeunes mais avec les adultes aussi. Pourquoi est-il important de devenir un citoyen éco-responsable ? Tout simplement parce que la Nature a de plus en plus besoin d'être respectée ! Et parce que l'Homme a toujours eu besoin d'être au contact de la Nature malheureusement depuis quelques années, il s'en éloigne voire s'en sépare. Cependant quand on part de l'idée que quand on aime quelque chose, on en prend soin, il devient alors sensé de réveiller l'esprit nature qui sommeille dans la plupart des gens. 

     

    Montaigne: "Mes pensées dorment si je les assieds.

    Mon esprit ne va si les jambes ne l'agitent". 

     

    En ce qui concerne la pratique de ce concept dans les écoles, nombreux sont les livres, revues, articles qui en parlent et qui proposent alors des méthodes pour la mener à bien. Les informations arrivent tout de même à être identiques: sortir régulièrement avec les enfants dans un lieu proche de l'école et qui est toujours le même ! Autour de ce lieu, laisser les enfants explorer la nature et les amener à faire des liens avec ce qu'ils connaissent et ce qu'ils voient dehors. Les enfants peuvent évidemment venir avec de nouvelles questions et embarquer toute la classe vers un nouvel apprentissage. C'est ça l'école du dehors: des imprévus qui boostent l'envie d'apprendre des enfants dans le but de découvrir cet élément que même leur instituteur n'avait pas venu venir ! Il est également expliqué que pour faire l'école du dehors, il n'est pas nécessaire de sortir avec une tonne de matériels. L'instituteur prévoit quelques outils de base ainsi que d'autres plus spécifiques s'il a prévu une activité avec ses élèves. Le reste comme les chaises, les feuilles, crayons, etc. seront remplacés par des élément trouvés dehors. Avec un peu d'imagination, un tronc d'arbre fera sûrement une bonne chaise. Et en ce qui concerne les feuilles et les crayons qui pourraient permettre aux enfants de prendre note, il est intéressant de les laisser en classe et de permettre aux enfants de vivre pleinement leur sortie. En ce qui me concerne, j'ai toujours mieux apprécie la nature en l'observant et en la touchant qu'en ayant mes yeux et mains centrés sur une feuille... 

    En tant qu'enseignant ou futurs enseignants, nous accordons beaucoup d'importance au programme qui  doit être travaillé avec les enfants. Mais pas d'inquiétude ! La nature sert autant pour les mathématiques, pour le français, pour l'éveil et pour les domaines artistiques. Il existe d'ailleurs un livre "L'école à ciel ouvert", éd. salamandre qui propose des activités travaillant chaque matière. 

    Pour ceux qui tenteront cette nouvelle façon d'enseigner pendant quelques périodes sur la semaine, ils pourront apercevoir quelques bienfaits pour les enfants. Le premier est que les enfants apprennent BIEN. Il est important de garder en tête qu'il n'y que "apprentissage" que lorsqu'on est confrontés à une nouvelle situation qui nécessité une réflexion et une adoption de stratégies. Le Dehors offre le milieu nécessaire car il est complexe, réel et diversifié (Louis Espinassous). Le deuxième impact positif d'être dehors est que la santé s'améliore. En effet, dans les crèches de certains pays nordiques, il a été démontré que les jeunes enfants qui sortaient tombaient moins malades que ceux qui allaient dans des crèches dites "ordinaires". Le stress se voit aussi diminuer. Les enfants qui ont des troubles d'apprentissage ont aussi un avantage de sortir. En effet, en sortant 20 minutes, ces derniers récupèrent un taux de concentration égale à celui des enfants qui sont médicamentés. 

    Bref, "L'Ecole du dehors" est une méthode réalisable, applicable à chacune des matières et apporte des bienfaits non négligeables à ceux qui  la pratiquent. En parlant de la pratique, une vidéo est jointe à mon texte afin de vous démontrer que beaucoup d'enseignants se sont lancés et que cela fonctionne ! 

     

     


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  • Depuis longtemps des pédagogues comme Freinet, Montessori, Alvarez nous ont montré qu'il existait des méthodes d'enseignement contemporaines aux élèves qui rentrent à l'école aujourd'hui et DEMAIN. Le temps de les mettre en pratique est donc arrivé. L'idée défendue par ces différents spécialistes de la pédagogie est qu'il est nécessaire de rendre l'enfant acteur et autonome de son apprentissage. 

    Mais que veut dire "être autonome ?" Meirieu dit: "Etre autonome c'est se mettre en projet. L'enfant identifie ce qu'il veut et où il va. Il réalise des démarches pour connaitre son environnement: les ressources, les contraintes et les richesses. Ensuite, il cherche ce qui permet d'effectuer ce projet dans son environnement. L'environnement étant constitué autant des objets mais également des autres". Pour cela, différentes mises en places et une certaine organisation doivent être effectuées.

    Du point de vue de l'aménagement, la classe peut disposer de différents coins ressources: un pour les mathématiques, un pour le français, un pour les sciences, etc. Le local dispose également d'une variété de matériels utilisée par les enfants. Il n'est pas question de surcharger la classe d'une tonne d'outils si ce n'est pas pour l'utiliser. Aussi, les élèves peuvent être disposés en deux groupes: un en autonomie et un autre en îlot qui échange avec l'instituteur. Ils peuvent aussi se mettre en groupes de besoin comme en lecture par exemple.

    En ce qui concerne le matériel, différents éléments peuvent être apportés afin de contribuer à la bonne autonomie des élèves. Au début de chaque semaine, les enfants reçoivent leur programme hebdomadaire et se mettent en action. Les activités sont alors être rangées dans des armoires où les enfants prennent l'habitude de se rendre pour travailler. Pour un meilleur déplacement des élèves, le rangement des cartables en dehors de la classe peut aider. Durant ce travail en autonomie, l'enfant va après chaque activité bouger ses étiquettes qui se trouvent dans le tableau de gestion. L'enseignant peut alors se rendre compte que chacun de ses élèves va dans les différents centres. Dans la façon de procéder, l'enseignant évitera de réaliser des corrections collectives. Il reprend le travail rangé par les enfants dans leur casier. Cela ayant pour but de ne pas couper l'enfant dans son travail surtout s'il n'en éprouve pas le besoin.

    Toute cette organisation demande évidemment un travail important de l'enseignant ainsi qu'une bonne connaissance de ses élèves. La mise en autonomie des élèves est un processus nécessaire au bon développement de l'enfant car c'est par ce processus qu'il devient acteur de son savoir. Pour certains, ce sera un changement qui nécessitera d'un peu de temps mais le plus important est de se lancer et d'adapter sa classe chaque année.

     


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