• L'une des plus grandes et importantes qualités d'une bon enseignant est sa capacité à se remettre en question lorsqu'il propose comme activité ne convient pas.

    D'ailleurs durant notre formation, nous, étudiants en 3ème année, avons reçu de nos pédagogues un outil de réflexivité à utiliser durant nos stages.

    Et c'est aussi une compétence à acquérir durant notre pratique.

    Une activité à revoir...

     Pendant mon stage dans le spécialisé, j'ai d'ailleurs dû faire preuve de réflexion dans le but d'ajuster une activité qui devait l'être. 

    La préparation de base:

    Durant mon stage dans le spécialisé, j'ai amené les élèves vers une activité de savoir-lire. 

    Pour la commencer, j'ai montré le livre aux élèves et les élèves m'ont décrit ce qu'ils voyaient. Nous avons ressorti les caractéristiques d'une première de couverture. C'est une analyse que les élèves ont l'habitude de faire avec leur maitre de stage.

    Une activité à revoir...

    Ensuite, nous avons émis des hypothèses sur ce que raconte l'histoire.

    Pour la lecture de l'histoire, les élèves recevaient une partie à la fois. L'histoire était, en effet, divisée en 4 parties. Et les parties étaient lues le mardi et le jeudi chaque semaine. L'histoire allait donc être lue au bout de la deuxième semaine.

    A chaque lecture d'une partie, ils recevaient un texte d'une longueur différente. Cela dépendait du niveau de lecture de des élèves car dans la classe, il y avait plusieurs profils de lecteur. Ils allaient de la 1ère à la 3ème année primaire. En plus de la longueur des textes, j'ai veillé à faciliter le vocabulaire des textes pour les élèves ayant plus de difficultés.

    Pour l'élève ayant un niveau de lecture de 1ère année, ils lisaient des mots. Ils les classait dans un tableau selon le nombre de syllabes. Puis ils cherchaient un son complexe présent dans un ou plusieurs mots. Ce son complexe pouvait être celui appris le lundi ou un son qu'il reconnaissait.

    Pour les élèves ayant un niveau de lecture de 2ème année, leurs textes étaient simplifiés mais ils contenaient toujours chaque étape de l'histoire.

    Pour les lecteurs ayant un niveau de lecture de 3ème année, leurs textes étaient l'histoire telle qu'on pouvait l'avoir dans le livre. 

    Les élèves avaient quelques minutes pour lire le texte. Les plus rapides pouvaient repérer le son de la semaine, appris durant une autre activité, en attendant les autres. Puis quand tout le monde avait terminé, je demandais aux élèves de lire un par un l'histoire. Quand cela a été fait, les élèves m'expliquaient avec leurs mots ce qu'ils avaient compris et nous faisions un résumé oral.

    Ensuite, je disposais les images de l'histoire entière et les élèves devaient choisir celles qui correspondaient à la partie qu'ils devaient lire. Un élève venait proposer un ensemble d'images et il discutait avec les autres pour que toutes les images soient bien choisies. Le bon choix fait, les élèves remettaient les images dans le bon ordre chronologiques des événements.

    Constations:

    Lors de la 1ère période de savoir-lire, j'ai remarqué que les élèves étaient pu actifs. Ils lisaient, s'ils lisaient vraiment... puis ils participaient légèrement. En effet, c'était souvent les mêmes élèves qui participaient et ils ne laissaient pas les autres intervenir. 

    J'ai aussi remarqué que, même si la différenciation était pertinente et bien appropriée à chacun, elle perdait tout son sens car les plus rapides devaient attendre les plus lents. Or, je pense que si la différenciation doit être pratiquée c'est pour permettre aux élèves d'avancer à leur rythme. Cependant, ici, je faisais ralentir les meilleurs...

    Enfin, ce qui m'a été signalé par madame Gillard, lors de sa visite de stage, en plus de ses autres conseils, c'est que de demander aux élèves de repérer des sons dans le texte n'était pas ce que j'attendais d'eux. L'intention pédagogique était que les enfants soient capables de gérer la compréhension d'un document pour percevoir le sens global dans le but de reformuler et utiliser des informations. 

    J'ai donc adapté mon activité !

    Les adaptations

    L'élève ayant un niveau de lecture de 1ère année travaillait sur des cartes à pinces. Il devait retrouver un son dans le mot en montrant avec la pince s'il était au début, au milieu ou à la fin. Avec d'autres cartes, il devait finir d'écrire un mot en choisissant le bon son complexe appris en classe.

    Les autres élèves lisaient leur texte seul. Ensuite, ils remettaient les images du texte dans le bon ordre. Cette fois-ci, ils travaillaient individuellement. Quand ils pensaient avoir trouvé le bon ordre, ils allaient voir le corrigé. S'ils avaient bon, ils allaient dans les ateliers en autonomie.

    Lorsque tout le monde a remis ses images dans le bon ordre, nous sommes passés à une mise en commun orale de l'histoire. 

    La dernière semaine, les élèves auraient dû s'entrainer à la lecture de l'histoire durant une période. Et à la dernière période, nous serions allés lire l'histoire à une classe de plus petits.


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  • Tenir un journal de classe est un des fondamentaux de l'enseignant. 

    Un journal de classe est un outil pour l'enseignant qui le tient et l'organise. Il lui est utile pour organiser les différents apprentissages et événements de l'année. Il sert aussi de "aide mémoire" pour ne rien oublier de ce qui va se passer pendant l'année. 

    Mon journal de classe m'a aussi servi pour voir si chaque matière est travaillée et si leur répartition durant une semaine est bien équilibrée. Il serait fâcheux de mettre plus d'heures de français que de mathématique de façon exagérée.

    Le journal de classe doit contenir le calendrier de l'année, le semainier, les différents profils des apprenants, les différentes compétences travaillées et les projets réalisés en classe. Sans oublier les différentes réunions prévues: celles avec les autres membres de l'école et celles avec les parents.

    Durant mes stages, j'ai tenu un journal de classe.

    Voici les différents éléments que j'y ai mis:

    A la première page du journal, j'ai écrit chaque matière d'une couleur différente. Cela me permet de voir, quand j'écris l'horaire de la semaine, si chaque matière est bien répartie.

    Le journal de classe

    Le journal de classe

    L'horaire d'une semaine:

    Le journal de classe

     

    Les compétences travaillées à travers les activités:

    Le journal de classe


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  • Pourquoi évaluer ?

    On évalue la progression, le chemin que l'enfant a parcouru depuis la dernière évaluation. L'évaluation est un "dialogue" entre l'apprenant et la compétence.

    L'évaluation n'est pas:

    Ø    Des points

    Ø    Une sanction

    Ø    Un piège

    Ø    Pour les parents

    Ø    Une source de classement

    L'évaluation, c'est plutôt:

    Ø    Un moyen pour l'apprenant de se situer dans son apprentissage, dans le développement de ses compétences.

    Ø    Personnel.

    Ø    Adaptée à chaque apprenant.

    Ø    Une motivation.

    Ø    Un moyen pour évoluer, améliorer, corriger et ajuster

    Différents types d'évaluation

    Ø    L'évaluation formative

    Elle permet à l'élève d'avoir un feedback sur ses productions mas également sur les stratégies utilisées. Elle permet une réelle régulation. Elle permet aussi à l'élève de développer son autonomie et de devenir ainsi "acteur de son apprentissage".

    Ø    L’évaluation sommative (= mal nécessaire pour le système).

    Elle a des visées purement administratives. Elle ne fait pas progresser, avancer l’élève. Aucune utilité pratique pour l’enseignant.

    Ø    L’évaluation certificative : elle consiste à mesurer le niveau atteint par l’élève par rapport au niveau requis. Il ne s’agit pas de mesurer les progrès réalisés (évaluation formative) mais de vérifier s’il possède les compétences et les connaissances constructives de l’unité.

    Ø    L’évaluation par compétence :

    Elle porte sur le transfert des apprentissages et s’assure que les élèves savent mobiliser leurs connaissances, des capacités et des attitudes pour répondre à la complexité des situations que l’on rencontre dans la vie réelle.

    Ø    L’évaluation d’acquis d’apprentissage

    Elle porte sur ce que l’élève sait, comprend et est capable de réaliser à la fin d’un processus d’apprentissage.

    Evaluer = apprendre à l'enfant à s'autoévaluer

    C'est pourquoi un dossier d'apprentissage doit être mis en place. Il est un outil d'évaluation qui respecte le processus d'apprentissage  de façon réaliste et concrète. Il s’agit d’un dossier de progression où l’enfant indique ses réussites, ses défaites et peut s’autoévaluer. Il y cherche des solutions pour progresser. Il est personnel ! 


    Mon évaluation dans ma classe

    Pour chaque matière, je reprendrai les compétence dans un tableau à double entrée puis je mettrai le nom de chaque élève et noterai A, VA ou NA.

    A= acquis

    VA= en voie d'acquisition

    NA= non acquis

    Ex: Géographie - Cycle 2

    1. Repères spatiaux

    Juliette

    Louis

    Lola

    Léo

    Tom

    2. Représentations de l'espace

     

     

     

     

     

    3. Les composantes du paysage

     

     

     

     

     

    4. Des milieux "naturels"

     

     

     

     

     

    5. Des interactions hommes/espace

     

     

     

     

     

    6. L'organisation de l'espace

     

     

     

     

     

     


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  • Après deux semaines de stages en 1ère primaire, nous, étudiants de 3ème année à l'Hénallux de Chamion et de Malonne avons participé à un séminaire axé sur la réflexivité. Il nous a été demandé de revenir sur un moment de notre stage sur lequel nous nous posions des questions. Ce moment pouvait être une activité qui n'avait pas bien fonctionné, une mauvaise entente avec une personne de l'école, un élève qui a besoin d'aide,... Nous avons été répartis en plusieurs groupes, avons partagé nos attentes de ce séminaire et pendant plus ou moins deux heures avons présenté notre moment duquel découlaient quelques interrogations. 

    Pour ma part, j'avais choisi une situation qui s'était déroulée pendant les classes vertes de ma classe de stage accompagnée des 3ème maternelle. Nous étions à la Ferme des Castors à Aiseau. Un élève de ma classe s'est alors montré violent et indiscipliné: il frappait les enfants de maternelle, il montait sur des infrastructures en bois et enfin a appuyé sur l'alarme incendie à l'intérieur du bâtiment. Les deux institutrices, ma maître de stage et sa collègue de 3ème maternelle, ont pris la décision d'appeler la directrice pour connaitre ce qu'elles pouvaient faire face à ce comportement inadapté. La décision a été prise d'appeler la maman pour qu'elle vienne reprendre son fils. Face à ce choix qui mettait fin au séjour de son élève avant tous les autres, ma maître de stage s'est sentie perdue et impuissante. Elle ne savait pas quelles aides elle était disposée apporter à son élève qui, pour elle, montrait un comportement négatif en conséquence à un mal-être... 

    J'ai donc profité de ce séminaire pour exposer ce fait et prendre les conseils que mon groupe pouvaient m'apporter. Comme moi, beaucoup d'étudiants ont fait part d'une situation qui relevait du comportement d'un ou de plusieurs élèves. Très peu de mon groupe ont parlé d'une activité qui avait besoin de changements. C'est par cette constatation que je me suis dit que le métier d'instituteur n'était pas simplement de donner "cours" mais aussi d'apporter de l'aide à un ou des enfants qui ont d'autres difficultés que celles liées à des disciplines théoriques. C'est aussi plus vers ces situations que nous nous retrouvons plus facilement démunis par rapport à des modifications à apporter à une 'leçon". 

    Je suis reparti de ce séminaire en étant satisfait mais j'aurais aimé recevoir des réponses plus catégoriques. Encore une fois, cela prouve que pour venir en aide à un enfant qui utilise la violence comme moyen de communication il n'existe pas d'aide toute faite et totalement définie. 

    Puis vers 12h30, nous avons pu prendre le temps de partager avec les étudiants de Malonne avec qui nous ne sommes pas souvent en contact autour d'une bonne petite pizza. 


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  • Au sein de l'Henallux de Champion, nous, élèves de 3ème année primaire, avons assisté à une conférence de Perrine Bigot intitulée "Dans la peau des enfants à besoins spécifiques...". 

    Perrine Bigot est spécialisée dans l'orthopédagogie. Pour ceux qui ignorent ce que ce terme signifie, il s'agit d'une science de l'éducation qui consiste de trouver des trucs et astuces en accompagnant des personnes qui ont des handicaps dont les troubles de l'apprentissage. Un autre but de l'orthopédagogie est d'adapter des outils pour que le jeune s'épanouisse dans son apprentissage. Dans son métier, Perrine tient aussi à être en relation avec le jeune au niveau global: connaitre son attitude face au travail, ses relations amicales, sa vie de famille,... C'est pourquoi elle travaille beaucoup sur l'estime de soi et le plaisir d'apprendre. 

    Durant cette conférence, nous avons eu quelques conseils et recommandations concernant notre futur métier d'enseignant. Dès le début, Perrine nous a annoncé qu'il était important de montrer le programme de la journée aux enfants car comme nous, les enfants aiment savoir ce qui les attend.

    Ensuite, il nous a été expliqué ce qu'étaient les troubles d'apprentissage: ils se passent dans le cerveau. Par conséquent, l'enfant qui possède un ou des trouble(s) d'apprentissage, l'aura toute sa vie. La personne a donc été diagnostiqué par un neuropédiatre. Mais avant, l'enfant doit faire examiner sa vue, son ouïe et sa perceptions des couleurs. Cette étape est très importante car parfois un enfant est dit dyslexique alors qu'il s'agit d'une problème de vue. La solution est alors tout autre ! Ce ne sont pas des heures de logopédie, par exemple, qu'il lui fait mais simplement une bonne paire de lunettes. 

    Le préfixe "dys-" a également été décortiqué. Il signifie dysfonctionnement neurologique dans une ou plusieurs zones du cerveau. De là, il est compréhensible que s'il y a un dys. , il y a un blocage. L'enfant doit alors réfléchir à un autre chemin. Celui-ci est alors plus long et il demande plus d'énergie. L'enfant éprouve alors une fatigue cognitive. Et c'est à partir de là qu'il est nécessaire d'amener des aides spécifiques. D'ailleurs, aujourd'hui le décret oblige les enseignants à mettre en place des aménagements raisonnables. Et si l'on veut les rendre plus pertinents, l'enfant qui en a besoin DOIT les créer lui-même ! Ces aides doivent faire SENS pour lui. 

    Aménagements raisonnables ? Que signifie-ils ? Les aménagement raisonnables sont des aides qui peuvent être mises en place en classe, qui sont facilement utilisables par l'enfant et qui ne demandent pas un coût énorme. Par ailleurs, certains aménagements raisonnables peuvent être conçus par nos propres mains: bandelettes de lecture pour les dyslexiques. Maintenant nous devons apporter une attention particulière à certaines aides. Le temps par exemple n'est pas forcement la meilleure aide. Si un enfant est devant sa feuille et ne comprend pas ce qu'on attend de lui, lui donner du temps ne l'aidera en rien pour une meilleure compréhension. Nous l'aurons simplement laissés plus longtemps devant sa difficulté. 

    La plus grosse difficulté qu'éprouvent les enfants ayant un trouble c'est l'automatisation. Cela veut dire que dans le domaine où ils ont des difficultés, ils ne feront jamais les choses sans se rendre compte. Ils seront sans cesse concentrés et c'est de là que vient leur fatigue qui est plus importante que chez les autres enfants qui ont des automatismes. Le H.P., par contre, passe trop vite dans les automatismes. Il faut donc le laisser avancer sans l'obliger à expliquer comment il fait. Pour lui sa démarche est trop évident pour être expliquée. 

    Une autre importance est également donnée au choix de la position de l'élève. Elle concerne notre accord de laisser les enfants se positionner comme nous le désirons tant que cette dernière les aide à être attentifs. 

    La double-tâche doit aussi être évitée chez les enfants ayant des troubles. Elle doit d'ailleurs l'être avec tous les enfants. Cependant si certains n'ont aucune difficulté avec cette double-tâche, laissons-les avancer plus vite, ne les freinons pas. 

    Conférence d'une orthopédagogue

     

    Cette image représente les 4 paliers de l'apprentissage que chaque apprenant doit passer. Les enfants éprouvant des troubles restent dans la 2ème et 3ème phase. Il faut donc être empathique avec eux et les encourager même si leurs progrès ne sont pas aussi importants que ceux des autres élèves. 


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