• Au sein de l'Henallux de Champion, nous, élèves de 3ème année primaire, avons assisté à une conférence de Perrine Bigot intitulée "Dans la peau des enfants à besoins spécifiques...". 

    Perrine Bigot est spécialisée dans l'orthopédagogie. Pour ceux qui ignorent ce que ce terme signifie, il s'agit d'une science de l'éducation qui consiste de trouver des trucs et astuces en accompagnant des personnes qui ont des handicaps dont les troubles de l'apprentissage. Un autre but de l'orthopédagogie est d'adapter des outils pour que le jeune s'épanouisse dans son apprentissage. Dans son métier, Perrine tient aussi à être en relation avec le jeune au niveau global: connaitre son attitude face au travail, ses relations amicales, sa vie de famille,... C'est pourquoi elle travaille beaucoup sur l'estime de soi et le plaisir d'apprendre. 

    Durant cette conférence, nous avons eu quelques conseils et recommandations concernant notre futur métier d'enseignant. Dès le début, Perrine nous a annoncé qu'il était important de montrer le programme de la journée aux enfants car comme nous, les enfants aiment savoir ce qui les attend.

    Ensuite, il nous a été expliqué ce qu'étaient les troubles d'apprentissage: ils se passent dans le cerveau. Par conséquent, l'enfant qui possède un ou des trouble(s) d'apprentissage, l'aura toute sa vie. La personne a donc été diagnostiqué par un neuropédiatre. Mais avant, l'enfant doit faire examiner sa vue, son ouïe et sa perceptions des couleurs. Cette étape est très importante car parfois un enfant est dit dyslexique alors qu'il s'agit d'une problème de vue. La solution est alors tout autre ! Ce ne sont pas des heures de logopédie, par exemple, qu'il lui fait mais simplement une bonne paire de lunettes. 

    Le préfixe "dys-" a également été décortiqué. Il signifie dysfonctionnement neurologique dans une ou plusieurs zones du cerveau. De là, il est compréhensible que s'il y a un dys. , il y a un blocage. L'enfant doit alors réfléchir à un autre chemin. Celui-ci est alors plus long et il demande plus d'énergie. L'enfant éprouve alors une fatigue cognitive. Et c'est à partir de là qu'il est nécessaire d'amener des aides spécifiques. D'ailleurs, aujourd'hui le décret oblige les enseignants à mettre en place des aménagements raisonnables. Et si l'on veut les rendre plus pertinents, l'enfant qui en a besoin DOIT les créer lui-même ! Ces aides doivent faire SENS pour lui. 

    Aménagements raisonnables ? Que signifie-ils ? Les aménagement raisonnables sont des aides qui peuvent être mises en place en classe, qui sont facilement utilisables par l'enfant et qui ne demandent pas un coût énorme. Par ailleurs, certains aménagements raisonnables peuvent être conçus par nos propres mains: bandelettes de lecture pour les dyslexiques. Maintenant nous devons apporter une attention particulière à certaines aides. Le temps par exemple n'est pas forcement la meilleure aide. Si un enfant est devant sa feuille et ne comprend pas ce qu'on attend de lui, lui donner du temps ne l'aidera en rien pour une meilleure compréhension. Nous l'aurons simplement laissés plus longtemps devant sa difficulté. 

    La plus grosse difficulté qu'éprouvent les enfants ayant un trouble c'est l'automatisation. Cela veut dire que dans le domaine où ils ont des difficultés, ils ne feront jamais les choses sans se rendre compte. Ils seront sans cesse concentrés et c'est de là que vient leur fatigue qui est plus importante que chez les autres enfants qui ont des automatismes. Le H.P., par contre, passe trop vite dans les automatismes. Il faut donc le laisser avancer sans l'obliger à expliquer comment il fait. Pour lui sa démarche est trop évident pour être expliquée. 

    Une autre importance est également donnée au choix de la position de l'élève. Elle concerne notre accord de laisser les enfants se positionner comme nous le désirons tant que cette dernière les aide à être attentifs. 

    La double-tâche doit aussi être évitée chez les enfants ayant des troubles. Elle doit d'ailleurs l'être avec tous les enfants. Cependant si certains n'ont aucune difficulté avec cette double-tâche, laissons-les avancer plus vite, ne les freinons pas. 

    Conférence d'une orthopédagogue

     

    Cette image représente les 4 paliers de l'apprentissage que chaque apprenant doit passer. Les enfants éprouvant des troubles restent dans la 2ème et 3ème phase. Il faut donc être empathique avec eux et les encourager même si leurs progrès ne sont pas aussi importants que ceux des autres élèves. 


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  • Vision en début d'année:

    Etant un futur enseignant à l'école primaire, j'imagine ce que sera ma classe (local). Pour moi une classe idéale serait une classe tournée vers la nature. Elle aurait de grandes vitres pour laisser passer la lumière du jour et où les enfants auraient l'impression d'être dans la nature. Cet élément me tient à cœur car selon moi, le bien-être des enfants est primordial. L'apprentissage des enfants ainsi que leur plaisir d'apprendre sont meilleurs quand ils se sentent bien. Et ce sentiment de bien-être, ils peuvent le trouver au contact direct ou indirect avec la nature (cfr. article sur l'école du dehors). 

     

    Ma classe de rêve

    Dans ma classe, l'enfant est aussi autonome et est au cœur de ses apprentissages. Cela veut dire que l'enseignant n'est plus la source de savoirs et savoirs-faire mais plutôt un guide qui met les enfants dans des situations complexes. Il doit alors connaitre correctement ses élèves afin de savoir quelles situations sont nouvelles pour un tel ou un tel. La notion de "nouveau" est primordial car sans cela, l'apprentissage est nul. L'enfant ne fait que s'exercer au lieu de construire de nouvelles techniques de résolution face à un problème avant inconnu. Les enfants ont évidemment autour d'eux du matériel pour résoudre cette situation. Mais à eux de construire leur méthode de résolution ! L'enseignant, lui, est là pour les encourager et leur donner les indices nécessaires s'ils se retrouvent trop longtemps bloqués. L'apprentissage des enfants se fait s'il y a une appropriation: l'élève s'est posé des questions sur cet apprentissage. Il est important que l'élève pratique ses stratégies car c'est en faisant qu'il retient. C'est comme une recette de cuisine, nous retenons mieux les différentes étapes en les mettant en pratique qu'en les lisant sans les réaliser. 

    L'environnement de l'enfant est évidemment très important ! Comme dit plus haut, la présence de la nature joue un rôle de bien-être mais un autre élément compose aussi l'environnement des enfants. LES AUTRES en font aussi partie ! La relation avec les autres participe aux apprentissages car on peut apprendre avec et des autres. La notion de "solidarité" a par conséquent une raison d'être car ensemble, les élèves réalisent un même projet en s'entraidant. 

    En ce qui concerne la disposition de la classe et de ce qui la compose, il faut veiller à avoir pour but de répondre aux besoin de chacun en valorisant le travail de groupe. Pour le matériel qui privilégie l'autonomie des enfants: cfr. article sur l'autonomie de l'enfant. 

    Mon école de rêve

    Vision en fin d'année:

     

    Ma classe idéale

    Mes sources

       


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  • Depuis les années 60, les écoles finlandaises et danoises ont rencontré le problème d'un manque de locaux. Les enseignants se sont donc adaptés et ont commencé à donner cours dehors. Au fur et à mesure, ils se sont rendus compte des bienfaits que l'extérieur avaient sur les enfants et leurs apprentissages. En Belgique, cette méthode commence à prendre du sens depuis seulement les années 90. 

    Mais avant de présenter ces différents bienfaits, il faut se demander ce que signifie "Ecole du Dehors" ? Se rendre à l'extérieur avec les enfants a pour but de remettre les enfants au contact de la nature. L'homme n'est pas externe à la nature MAIS il y vit, il en fait partie. C'est vers cette réalité que l'école du dehors tente de faire comprendre. Elle essaye également de rétablir une conscience écologique chez les personnes. Elle n'a pas la prétention d'y parvenir mais elle apporte des réalisations faisables avec les plus jeunes mais avec les adultes aussi. Pourquoi est-il important de devenir un citoyen éco-responsable ? Tout simplement parce que la Nature a de plus en plus besoin d'être respectée ! Et parce que l'Homme a toujours eu besoin d'être au contact de la Nature malheureusement depuis quelques années, il s'en éloigne voire s'en sépare. Cependant quand on part de l'idée que quand on aime quelque chose, on en prend soin, il devient alors sensé de réveiller l'esprit nature qui sommeille dans la plupart des gens. 

     

    Montaigne: "Mes pensées dorment si je les assieds.

    Mon esprit ne va si les jambes ne l'agitent". 

     

    En ce qui concerne la pratique de ce concept dans les écoles, nombreux sont les livres, revues, articles qui en parlent et qui proposent alors des méthodes pour la mener à bien. Les informations arrivent tout de même à être identiques: sortir régulièrement avec les enfants dans un lieu proche de l'école et qui est toujours le même ! Autour de ce lieu, laisser les enfants explorer la nature et les amener à faire des liens avec ce qu'ils connaissent et ce qu'ils voient dehors. Les enfants peuvent évidemment venir avec de nouvelles questions et embarquer toute la classe vers un nouvel apprentissage. C'est ça l'école du dehors: des imprévus qui boostent l'envie d'apprendre des enfants dans le but de découvrir cet élément que même leur instituteur n'avait pas venu venir ! Il est également expliqué que pour faire l'école du dehors, il n'est pas nécessaire de sortir avec une tonne de matériels. L'instituteur prévoit quelques outils de base ainsi que d'autres plus spécifiques s'il a prévu une activité avec ses élèves. Le reste comme les chaises, les feuilles, crayons, etc. seront remplacés par des élément trouvés dehors. Avec un peu d'imagination, un tronc d'arbre fera sûrement une bonne chaise. Et en ce qui concerne les feuilles et les crayons qui pourraient permettre aux enfants de prendre note, il est intéressant de les laisser en classe et de permettre aux enfants de vivre pleinement leur sortie. En ce qui me concerne, j'ai toujours mieux apprécie la nature en l'observant et en la touchant qu'en ayant mes yeux et mains centrés sur une feuille... 

    En tant qu'enseignant ou futurs enseignants, nous accordons beaucoup d'importance au programme qui  doit être travaillé avec les enfants. Mais pas d'inquiétude ! La nature sert autant pour les mathématiques, pour le français, pour l'éveil et pour les domaines artistiques. Il existe d'ailleurs un livre "L'école à ciel ouvert", éd. salamandre qui propose des activités travaillant chaque matière. 

    Pour ceux qui tenteront cette nouvelle façon d'enseigner pendant quelques périodes sur la semaine, ils pourront apercevoir quelques bienfaits pour les enfants. Le premier est que les enfants apprennent BIEN. Il est important de garder en tête qu'il n'y que "apprentissage" que lorsqu'on est confrontés à une nouvelle situation qui nécessité une réflexion et une adoption de stratégies. Le Dehors offre le milieu nécessaire car il est complexe, réel et diversifié (Louis Espinassous). Le deuxième impact positif d'être dehors est que la santé s'améliore. En effet, dans les crèches de certains pays nordiques, il a été démontré que les jeunes enfants qui sortaient tombaient moins malades que ceux qui allaient dans des crèches dites "ordinaires". Le stress se voit aussi diminuer. Les enfants qui ont des troubles d'apprentissage ont aussi un avantage de sortir. En effet, en sortant 20 minutes, ces derniers récupèrent un taux de concentration égale à celui des enfants qui sont médicamentés. 

    Bref, "L'Ecole du dehors" est une méthode réalisable, applicable à chacune des matières et apporte des bienfaits non négligeables à ceux qui  la pratiquent. En parlant de la pratique, une vidéo est jointe à mon texte afin de vous démontrer que beaucoup d'enseignants se sont lancés et que cela fonctionne ! 

     

     


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  • Depuis longtemps des pédagogues comme Freinet, Montessori, Alvarez nous ont montré qu'il existait des méthodes d'enseignement contemporaines aux élèves qui rentrent à l'école aujourd'hui et DEMAIN. Le temps de les mettre en pratique est donc arrivé. L'idée défendue par ces différents spécialistes de la pédagogie est qu'il est nécessaire de rendre l'enfant acteur et autonome de son apprentissage. 

    Mais que veut dire "être autonome ?" Meirieu dit: "Etre autonome c'est se mettre en projet. L'enfant identifie ce qu'il veut et où il va. Il réalise des démarches pour connaitre son environnement: les ressources, les contraintes et les richesses. Ensuite, il cherche ce qui permet d'effectuer ce projet dans son environnement. L'environnement étant constitué autant des objets mais également des autres". Pour cela, différentes mises en places et une certaine organisation doivent être effectuées.

    Du point de vue de l'aménagement, la classe peut disposer de différents coins ressources: un pour les mathématiques, un pour le français, un pour les sciences, etc. Le local dispose également d'une variété de matériels utilisée par les enfants. Il n'est pas question de surcharger la classe d'une tonne d'outils si ce n'est pas pour l'utiliser. Aussi, les élèves peuvent être disposés en deux groupes: un en autonomie et un autre en îlot qui échange avec l'instituteur. Ils peuvent aussi se mettre en groupes de besoin comme en lecture par exemple.

    En ce qui concerne le matériel, différents éléments peuvent être apportés afin de contribuer à la bonne autonomie des élèves. Au début de chaque semaine, les enfants reçoivent leur programme hebdomadaire et se mettent en action. Les activités sont alors être rangées dans des armoires où les enfants prennent l'habitude de se rendre pour travailler. Pour un meilleur déplacement des élèves, le rangement des cartables en dehors de la classe peut aider. Durant ce travail en autonomie, l'enfant va après chaque activité bouger ses étiquettes qui se trouvent dans le tableau de gestion. L'enseignant peut alors se rendre compte que chacun de ses élèves va dans les différents centres. Dans la façon de procéder, l'enseignant évitera de réaliser des corrections collectives. Il reprend le travail rangé par les enfants dans leur casier. Cela ayant pour but de ne pas couper l'enfant dans son travail surtout s'il n'en éprouve pas le besoin.

    Toute cette organisation demande évidemment un travail important de l'enseignant ainsi qu'une bonne connaissance de ses élèves. La mise en autonomie des élèves est un processus nécessaire au bon développement de l'enfant car c'est par ce processus qu'il devient acteur de son savoir. Pour certains, ce sera un changement qui nécessitera d'un peu de temps mais le plus important est de se lancer et d'adapter sa classe chaque année.

     


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