• Pourquoi évaluer ?

    On évalue la progression, le chemin que l'enfant a parcouru depuis la dernière évaluation. L'évaluation est un "dialogue" entre l'apprenant et la compétence.

    L'évaluation n'est pas:

    Ø    Des points

    Ø    Une sanction

    Ø    Un piège

    Ø    Pour les parents

    Ø    Une source de classement

    L'évaluation, c'est plutôt:

    Ø    Un moyen pour l'apprenant de se situer dans son apprentissage, dans le développement de ses compétences.

    Ø    Personnel.

    Ø    Adaptée à chaque apprenant.

    Ø    Une motivation.

    Ø    Un moyen pour évoluer, améliorer, corriger et ajuster

    Différents types d'évaluation

    Ø    L'évaluation formative

    Elle permet à l'élève d'avoir un feedback sur ses productions mas également sur les stratégies utilisées. Elle permet une réelle régulation. Elle permet aussi à l'élève de développer son autonomie et de devenir ainsi "acteur de son apprentissage".

    Ø    L’évaluation sommative (= mal nécessaire pour le système).

    Elle a des visées purement administratives. Elle ne fait pas progresser, avancer l’élève. Aucune utilité pratique pour l’enseignant.

    Ø    L’évaluation certificative : elle consiste à mesurer le niveau atteint par l’élève par rapport au niveau requis. Il ne s’agit pas de mesurer les progrès réalisés (évaluation formative) mais de vérifier s’il possède les compétences et les connaissances constructives de l’unité.

    Ø    L’évaluation par compétence :

    Elle porte sur le transfert des apprentissages et s’assure que les élèves savent mobiliser leurs connaissances, des capacités et des attitudes pour répondre à la complexité des situations que l’on rencontre dans la vie réelle.

    Ø    L’évaluation d’acquis d’apprentissage

    Elle porte sur ce que l’élève sait, comprend et est capable de réaliser à la fin d’un processus d’apprentissage.

    Evaluer = apprendre à l'enfant à s'autoévaluer

    C'est pourquoi un dossier d'apprentissage doit être mis en place. Il est un outil d'évaluation qui respecte le processus d'apprentissage  de façon réaliste et concrète. Il s’agit d’un dossier de progression où l’enfant indique ses réussites, ses défaites et peut s’autoévaluer. Il y cherche des solutions pour progresser. Il est personnel ! 


    Mon évaluation dans ma classe

    Pour chaque matière, je reprendrai les compétence dans un tableau à double entrée puis je mettrai le nom de chaque élève et noterai A, VA ou NA.

    A= acquis

    VA= en voie d'acquisition

    NA= non acquis

    Ex: Géographie - Cycle 2

    1. Repères spatiaux

    Juliette

    Louis

    Lola

    Léo

    Tom

    2. Représentations de l'espace

     

     

     

     

     

    3. Les composantes du paysage

     

     

     

     

     

    4. Des milieux "naturels"

     

     

     

     

     

    5. Des interactions hommes/espace

     

     

     

     

     

    6. L'organisation de l'espace

     

     

     

     

     

     


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  • Durant mon stage en 1ère primaire, j'ai utilisé le numérique dans différentes activités mais j'ai aussi différencié les exercices des enfants par cet outil. 

    Pour moi, le numérique ne doit pas être le seul moyen d'apprendre. Laisser les enfants toute une journée face à un écran n'apporte rien de bénéfique. Mais utiliser le numérique pour DIFFÉRENCIER le support de travail et le type d'exercice qu'un enfant doit résoudre est très intéressant. De plus, le numérique permet de travailler avec du matériel qui parfois prend du temps à être réalisé. Je pense par exemple à l'application Graphogame en français qui permet aux enfants de travailler divers sons en lien avec ses écritures. Sans le numérique, ces diverses cartes auraient dû me demander du temps pour qu'elles soient réalisées. Ici, il m'a suffit de simplement télécharger l'application. 

    Le numérique amène aussi les enfants à travailler leur autonomie et à leur montrer qu'ils n'ont pas toujours besoin d'un adulte pour s'exercer et ainsi avancer dans leur apprentissage. Par exemple, durant l'utilisation de l'application Graphogame, les enfants s'exercer sans mon aide et à la fin, ils pouvaient voir leur propre progression. 

    Les enfants sont aussi plus vite motivé face à un écran que quand ils sont sur une feuille. Il n'est donc pas si mal de rebooster leur concentration à l'aide d'une application numérique qui passe par un écran. 

    Durant mon stage, le TBI venait d'arriver. Ma maitre de stage ne s'était jamais servi d'Open Board. Je me suis donc proposé de lui expliquer ce qui était intéressant de faire avec et de lui présenter les outils pertinents à utiliser avec les enfants et cela même si je ne suis pas encore un grand connaisseur d'Open Board. 

    Voici quelques photos des élèves de ma classe de stage qui travaillent avec le numérique. 

    Le numérique en stage en 1ère primaire  Le numérique en stage en 1ère primaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le numérique en stage en 1ère primaire


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  • Aujourd'hui il n'est plus possible d'enseigner de manière frontale avec les enfants. Ils doivent vivre activement leurs apprentissages tout en étant autonome. C'est pour cela qu'avant chaque stage, il nous est demandé de prévoir quelques périodes durant la semaine où les enfants sont en autonomie et choisissent leur activité. 

    Pour mon stage en P1, je n'avais pas envie de seulement prévoir quelques heures à l'autogestion mais de diviser mon groupe classe et de mettre une partie en autogestion et l'autre en travail avec moi. J'inversais après les groupes. Grâce à ce système, je pouvais également sélectionner les enfants qui avaient le plus besoin de moi, d'être guidés pour qu'ensuite je les mette de plus en plus en autonomie. Certains enfants n'avaient même plus besoin de moi ! Ils sont parvenus à entraîner une compétence qu'ils avaient jugée non-acquise. J'ai été très surpris de la maturité de certains élèves qui me montraient qu'ils venaient à l'école pour apprendre. 

    Durant ce temps en autonomie, les enfants avaient la possibilité de s'entrainer à des compétences en français, en mathématique et dans les fonctions exécutives (inhibition de l'impulsivité et planification du travail). 

    Ils allaient d'abord mettre leur nom sur un tableau à double entrée qui présentait les différents activités. Certaines se faisaient seul, par deux ou par 4. 

    L'enfant acteur et autonome dans son apprentissage (stage en 1ère primaire)

    L'enfant acteur et autonome dans son apprentissage (stage en 1ère primaire)

    L'enfant acteur et autonome dans son apprentissage (stage en 1ère primaire)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'enfant acteur et autonome dans son apprentissage (stage en 1ère primaire) L'enfant acteur et autonome dans son apprentissage (stage en 1ère primaire)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'enfant acteur et autonome dans son apprentissage (stage en 1ère primaire)

     

     

     

     

     

     

    L'enfant acteur et autonome dans son apprentissage (stage en 1ère primaire)

     

     

     

     

     

     

    En plus des périodes en autogestion, j'ai veillé à ce que les enfants prennent leur autonomie durant des activités disciplinaires. Par exemple, lors de l'activité sur le son L j'ai laissé les enfants s'entraîner sans moi à retrouver le nombre de syllabes orales des mots et à montrer où le son était entendu. 

    Evidemment, il n'est pas facile d'instaurer ce type de fonctionnement dans une classe qui n'est pas la nôtre et quand les enfants sont dépendants de leur instituteur (trice). Mais fort heureusement, des évolutions sont très vite visibles et les enfants adoptent le système en très peu de temps. Ils en sont capables ! Ils savent travailler même si l'adulte n'est pas autour d'eux. L'autonomie doit simplement être mise de façon progressive pour certains car si nous les lâchons trop vite, ils peuvent être perdus, ne rien faire et déranger les autres plus autonomes, c'est ce à quoi un enseignant doit veiller.

     


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  • Durant mon stage en 1ère primaire, je suis sorti avec 22 élèves dans un bois proche de leur école. Les sorties se déroulaient tous les mardis de 08h30 à 12h00. 

    Avant de sortir, j'ai mis en contexte les enfants en jouant une scénette avec une poupée qui représentait Brindille, la petite fille de l'histoire "La petite fille de l'arbre". J'ai alors raconté l'histoire aux enfants car Brindille le demandait puis je leur ai exposé le problème que la poupée rencontrait: comment aller près des humains, comme dans son histoire, sans laisser son papa tout seul ? Un enfant a alors eu l'idée vers laquelle je voulais amener les enfants d'aller près des arbres. 

    Nous avons donc rédigé une charte du dehors, mis des bottes et des vêtements chauds et avec Brindille avons rejoint un bois proche de l'école. 

    Dans ce lieu, nous avions le rituel de chanter une petite chanson: "Ma forêt" d'Henri Dès. Puis chaque enfant allait dire bonjour à son arbre, arbre attribué durant la première sortie par l'enfant qui le choisissait lui-même. Puis après ces deux rituels, les enfants étaient en activité libre pendant 20 minutes. Et c'est après ces 20 minutes que nous sommes passés aux activités en éveil scientifique. 

    La première activité était de se concentrer sur l'arbre et sur ses caractéristiques. Les enfants ont tout d'abord recherché le nom de leur arbre par la correspondance des feuilles qui s'y trouvaient et une pancarte que j'avais préparée avec le nom de différents arbres accompagné de la feuille qui leur correspondait. Puis les enfants devaient observer leur propre arbre et identifier par leur 4 sens (le goût n'était pas sollicité voire interdit pendant les sorties pour éviter un empoisonnement). Les enfants avaient avec eux un carnet qui avait le but de concentrer leur observation sur différentes composantes de la nature qui les entourait ainsi que de leur arbre. 

    L'Ecole du Dehors en 1ère primaire

     

     

     

     

     

     

    L'Ecole du Dehors en 1ère primaire

     

     

     

     

     

     

    L'Ecole du Dehors en 1ère primaire

     

     

     

     

     

     

    L'Ecole du Dehors en 1ère primaire

     

     

     

     

     

     

    Après cette première activité qui dura tout au long de la première sortie et la deuxième sortie, les enfants se sont intéressés aux feuilles des arbres et des vivants qui les décomposent. Chaque enfant a alors était mis en groupe et chaque groupe a présenté le vivant qu'il avait trouvé et observé à l'aide d'une boite-loupe. 

    L'Ecole du Dehors en 1ère primaire

    A la fin de cette troisième et dernière sortie, nous avons réalisé une trace (référentiel) sur ce que nous avions découvert. Malheureusement, je n'ai eu le temps que de faire celle sur les arbres et leurs caractéristiques. J'aurais également aimé laisser les enfants s'essayer à la conception de leur trace tout en ayant écrit au tableau ce qu'il fallait y retrouver. Mais je pense que cette façon de faire doit être amené quand on est titulaire d'une classe car ici, dans le contexte du stage et vu l'importance "dépendance" des enfants par rapport à leur institutrice, elle aurait été très fastidieuse. Je compte cependant le demander à mes élèves quand j'aurai le titre d'instituteur et cela dans n'importe quelle année.  

    L'Ecole du Dehors en 1ère primaire

    Au final, ces sorties ont été une agréable expérience que je recommande et que je mettrai en place dans mes stages à venir et dans ma future classe. 


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  • Après deux semaines de stages en 1ère primaire, nous, étudiants de 3ème année à l'Hénallux de Chamion et de Malonne avons participé à un séminaire axé sur la réflexivité. Il nous a été demandé de revenir sur un moment de notre stage sur lequel nous nous posions des questions. Ce moment pouvait être une activité qui n'avait pas bien fonctionné, une mauvaise entente avec une personne de l'école, un élève qui a besoin d'aide,... Nous avons été répartis en plusieurs groupes, avons partagé nos attentes de ce séminaire et pendant plus ou moins deux heures avons présenté notre moment duquel découlaient quelques interrogations. 

    Pour ma part, j'avais choisi une situation qui s'était déroulée pendant les classes vertes de ma classe de stage accompagnée des 3ème maternelle. Nous étions à la Ferme des Castors à Aiseau. Un élève de ma classe s'est alors montré violent et indiscipliné: il frappait les enfants de maternelle, il montait sur des infrastructures en bois et enfin a appuyé sur l'alarme incendie à l'intérieur du bâtiment. Les deux institutrices, ma maître de stage et sa collègue de 3ème maternelle, ont pris la décision d'appeler la directrice pour connaitre ce qu'elles pouvaient faire face à ce comportement inadapté. La décision a été prise d'appeler la maman pour qu'elle vienne reprendre son fils. Face à ce choix qui mettait fin au séjour de son élève avant tous les autres, ma maître de stage s'est sentie perdue et impuissante. Elle ne savait pas quelles aides elle était disposée apporter à son élève qui, pour elle, montrait un comportement négatif en conséquence à un mal-être... 

    J'ai donc profité de ce séminaire pour exposer ce fait et prendre les conseils que mon groupe pouvaient m'apporter. Comme moi, beaucoup d'étudiants ont fait part d'une situation qui relevait du comportement d'un ou de plusieurs élèves. Très peu de mon groupe ont parlé d'une activité qui avait besoin de changements. C'est par cette constatation que je me suis dit que le métier d'instituteur n'était pas simplement de donner "cours" mais aussi d'apporter de l'aide à un ou des enfants qui ont d'autres difficultés que celles liées à des disciplines théoriques. C'est aussi plus vers ces situations que nous nous retrouvons plus facilement démunis par rapport à des modifications à apporter à une 'leçon". 

    Je suis reparti de ce séminaire en étant satisfait mais j'aurais aimé recevoir des réponses plus catégoriques. Encore une fois, cela prouve que pour venir en aide à un enfant qui utilise la violence comme moyen de communication il n'existe pas d'aide toute faite et totalement définie. 

    Puis vers 12h30, nous avons pu prendre le temps de partager avec les étudiants de Malonne avec qui nous ne sommes pas souvent en contact autour d'une bonne petite pizza. 


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